Saturday, January 28, 2006

Le temps d'écrire.


Salutations sincères, lecteurs et lecteuses invisibles.

Quelle constance! Quelle assiduité! Que de réflexions!

Aucune rigidité pour ce processus qui, même en investissant $15,00 pour un petit cahier tout beau, aspect-soie-qui-ferme-avec-un-aimant, continue de m'échapper. Dois-je prendre rendez-vous avec moi-même pour venir ici ou ouvrir mon cahier à la fermeture hyper-sécuritaire? Dois-je me botter le postérieur pour tirer de mon cerveau des phrases qui me font du bien? Je sais que je dois écrire. J'ai des idées à la tonne, mais je ne les consigne nulle part. Elle se perdent dans les dédales de mon gruyère de matière grise. Mais comment? Comment?

Je sais que je veux écrire. Que je sois n'importe où, il m'arrive d'être assailie par une suite de mots qui ne veulent rien dire d'eux-même mais qui, allongés, épicés un peu, même, pourraient devenir des exutoires tout à fait bénéfiques. Je devrais suivre mes propres conseils. C'est ça. Je devrais toujours avoir sous la main (où pas trop loin) un cahier pour écrire ces mots. Juste pour leur donner une forme de permanence, juste pour être capable de les cueillir et de jouer avec un peu. Pourquoi? Pouuurquoi!

Je sais que je sais écrire. Je le prouve en ce moment même, lecteurs et lecteuses. Je sais à peu près où se trouvent les lettres sur le clavier avec plein d'autre touches dont je ne me sers pas. Je regarde le clavier quand j'écris, mais je vais conserver cette question pour une autre entrée. Oui, j'ai fait taptouche au collégial. Oui, j'ai suivi des cours de dactylo au secondaire. (dac-ty-lo: n.f. machine à écrire qui précède, dans l'histoire de la technologie de l'écriture, le clavier d'ordinateur, lui-même précédé du système de traitement de texte intégré). Mais tout cela étant dit, et ayant maintenant établi avec certitude le fait que je sais écrire (physiquement, à tout le moins), pourquoi ne le fais-je pas? Par paresse? Mmmm. Hypothèse valide. Mais je le fais, là, maintenant! Je viens même de laisser un message à D pour lui demander qu'il m'appelle aveant de se pointer chez moi, parce que je suis encore en pyjamas à onze heures dix et que je suis en train d'écrire! Re-mmm. Curieux. Qu'est-ce qu'il me faut?

J'imagine que l'inspiration se fait plus rare quand je passe huit heures par jour le cerveau encombré de questions et de réflexions reliées à mon travail. Bon. Vingt-quatre moins huit font seize. Un autre huit heures de dodo. (Note: Développer une méthode pour écrire en dormant: possibilité à l'étude. Pas la première à avoir cette idée, en suis certaine.) Il reste donc huit heures. Une heure à commencer la journée le matin, une heure de bus au total dans la journée, une heure à faire le souper et le manger, une heure à regarder les nouvelles, trois heures à regarder quelque chose sur DVD, il reste...une heure.

Voilà. J'ai trouvé le temps d'écrire.

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